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#3 - Exposition à la piscine

Mémoire d'eau

 

Artiste associée au projet : Anna L'Hospital

Du 6 mars au 26 mai 2023

Exposition à la piscine Georges Hermant

(8-10 Rue David d'Angers, 75019)

Vernissage le lundi 6 mars de 18h à 20h

[Attention : fin anticipée de l'exposition le 26 avril]

Accès à l'exposition sur les horaires d'ouverture de la piscine : demander des sur-chaussures pour accéder au bassin

À la piscine, les corps se croisent. Ceux des habitué·es et des nageur·euses occasionnel·les, ceux qui pratiquent le crawl, la plongée ou l’aquagym. Entre eux et autour d’eux, l’eau de la piscine. Celle qui épouse leurs formes et dessine leurs mouvements. Pour cette exposition, l’artiste Anna L’Hospital s’est installée au bord du bassin pour dessiner ces corps en mouvement qui viennent s’immerger dans le bassin de la piscine Georges Hermant. En transposant ses croquis sur de grandes bâches, elle rassemble par l’image les usager·es qui fréquentent la piscine à des moments différents et imagine un espace où leurs histoires se croisent et se complètent.

Une question parcourt l’exposition : l’eau conserve-t-elle la mémoire des corps et les histoires de celles et ceux qui la traversent ? En 1988, le chercheur Jacques Benveniste développe l’hypothèse d’une « mémoire de l’eau » selon laquelle celle-ci conserverait l’empreinte des particules et des corps avec lesquels elle a été en contact. En partant de cette idée, l’artiste a superposé ses dessins, rassemblant sur une même surface des temporalités distinctes (cours de pratique sportive, baignade individuelle, moment de détente familiale, etc.). Elle réunit ainsi les silhouettes de personnes de tous âges qui se croisent ou s’évitent, selon les moments de la journée. L’eau serait-elle alors un liant gardant la trace et la mémoire des allers et venues des nageur·euses ?

Si chaque usager·e suit une trajectoire individuelle, trace un sillage d’un côté à l’autre de la piscine, les remous produits se répercutent dans l’ensemble du bassin. Les gestes uniques de chacun·e se transforment alors en un mouvement collectif : dans l’effort, les figures se confondent et il devient impossible de savoir à qui appartient tel ou tel geste. Dans les oeuvres d’Anna L’Hospital, chaque trait est un indice menant à un motif, à un visage, à un geste ; ensemble, les lignes forment une histoire commune. Par ses bâches, l’artiste nous invite alors à imaginer les liens invisibles unissant les usager·es de la piscine Georges Hermant.

Affiche.jpg

Crédit image : Anna L'Hospital

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